Né en 1855 à Gaya, El Hadji Malick Sy a commencé à apprendre le Coran dès l’âge de 6 ans. Il a poursuivi son éducation intellectuelle pendant douze ans, voyageant d’une ville à l’autre à la recherche de savants et de manuels1. Son enseignement a porté sur la science des pratiques islamiques, avant d’aborder la mystique, une phase supérieure réservée aux disciples maîtrisant les notions de base
El Hadji Malick Sy a joué un rôle essentiel dans la propagation de la tarîqa Tijâniyya au Sénégal. Il a enseigné la voie spirituelle à ses disciples, transmettant le « wird » (pratiques spirituelles) et guidant leur cheminement spirituel3. Aujourd’hui, les tidjanes constituent la première confrérie soufie du Sénégal, perpétuant l’héritage d’El Hadji Malick Sy.
Face à la politique culturelle d’assimilation de l’Administration coloniale française, El Hadji Malick Sy a adopté une stratégie éducative. Il a su déjouer le plan d’assimilation tout en préservant la paix sociale, l’esprit de l’islam et les enseignements fondamentaux de la tarîqa Tijâniyya. Dans sa résistance “passive”, il s’est intéressé aux villes où le Tidjânisme comptait la majorité de ses disciples.
Fils unique de son père, Ousmane Sy, El Hadji Malick Sy a été initié à la tarîqa Tidiane par son oncle, Alpha Mayoro Wélé. Sa mère, Sokhna Fawade Wélé, a également joué un rôle clé dans son éducation religieuse3. L’héritage d’El Hadji Malick Sy continue de rayonner à travers les générations, et son influence reste profondément ancrée dans la culture et la spiritualité sénégalaises