El Hadji Amadou Dème, fils de Mouhamadou Lamine Bara DEME, est né en 1890. Son père était en même temps cultivateur et éleveur. Sa mère se nommait Aminatou Bâna DIALLO. Lorsque son père mourut alors qu’il était âgé de cinq ans, sa vertueuse mère réalisa le vœu émis par son défunt père. C’est ainsi qu’il fit ses études coraniques chez son oncle Mouhamadou Yacine DEME
C’est avec Cheikh Abdoullah, fils d’Alpha Samba, originaire du Fouta Toro, qu’il termina son apprentissage du Coran et reçut sa formation en « tajwîd » avant de se rendre chez Alpha Ibrahim AW, à Médina Njaybé au Fouta. De là, il se rendit à Walaldé, chez Alpha Mouhammad AW (frère ainé d’Ibrahim AW) auprès duquel il acquit diverses connaissances et finit par obtenir la certification appelée « ijaza » pour enseigner le Saint Coran et initier les fidèles dans la voie de la confrérie « Tijania ». Il quitta ensuite Walaldé, pour Nguidjilone, où il trouva Cheikh Mouhamadou Yoro BALL, auprès duquel il apprit la littérature arabe.
Après ces expéditions auprès d’illustres savants et sommités du Fouta Toro, il retourna auprès de sa famille à Gagué Cherif, village du Saloum, avant de s’installer, successivement, à Bambougar et à Sokone. Il établit son école coranique et sa zawiya dans la localité précitée pour l’enseignement et l’éducation. Il se consacra à la rédaction d’ouvrages et parvint à produire une riche bibliothèque, constituée d’œuvres des plus précieuses. Il forma d’illustres savants, des imams et des cadres dont la notoriété ne fait aucun doute au Sénégal et au-delà. El Hadji Amadou Dème (qu’Allah le couvre de Sa miséricorde) parlait sept langues dont l’Arabe, le Poular, le Mandingue et le Wolof…En outre, il reçut plusieurs médailles notamment celle de Chevalier de l’ordre national du lion.
Le commentaire d’Elhadji Ahmadou DEME est multidimensionnel en ce qu’il fait référence aux exégèses essentiellement ou exclusivement juridique ou scientifique, historique ou littéraire, lexicale ou grammaticale, ésotérique ou exotérique. En effet, ledit commentaire renvoie aux travaux de Tabarî, Tantâwî, Ibn Abbâs, Qurtubî, Baydâwî, Jalaâleyni, Ibn Kathîr, Ruhul Bayaan et à ceux des grands jurisconsultes musulmans à savoir Imam Malick Ibn Anass, Imam Chafi, Imam Abu Hanifa et Imam Ahmad Ibn Hanbal.
S’y ajoutent plusieurs lettres contenant des prêches et fatwas au sujet de la charia et de la tariqa : lettre sur le divorce ; message pour exhorter à l’unité et mettre en garde contre les contestations dans les mosquées et la discorde au sujet de la gestion des Imans, entre autres.
El hadji Amadou DEME mourut le lundi 17 décembre 1973, à l’âge de 83 ans et fut enterré près de sa mosquée à Sokone.
El Hadji Amadou Dème (qu’Allah le couvre de Sa miséricorde) parlait sept langues dont l’Arabe, le Poular, le Mandingue et le Wolof…En outre, il reçut plusieurs médailles notamment celle de Chevalier de l’ordre national du lion.
Cheikh El Hadji Amadou Dème a eu plusieurs fils et filles dont les plus connus sont : Mamadou Amadou Dème, Cheikh Ahmet Tidiane Dème, Abdou Salam Dème, Abdou Rahmane Dème et Ousmane Dème.