Née en 1904 à Tivaouane
Décès le 14 septembre 1997
El Hadj Abdou Aziz Sy (1904- 14 septembre 1997), aussi appelé Cheikh El Hadj Abdou Aziz Sy Dabakh, fut le troisième khalife de la confrérie musulmane soufie tidjane du Sénégal, de 1957 à 1997. Il est né à Tivaouane en 1904, fils de El Hadj Malick Sy, pionnier du tidjanisme au Sénégal, et de Sokhna Safiyatou Niang. Il a fait de longues études islamiques, apprenant notamment le Coran et son exégèse, le droit islamique malikite, la langue arabe, la théologie asharite, le soufisme et les relations humaines. Son surnom Dabakh (« il est généreux » en wolof) est dû à sa grande générosité et à son ouverture. Durant son khalifat, il a fait de nombreux voyages, notamment au Maroc, en Arabie saoudite, aux États-Unis, en France, en Mauritanie, à la suite des nombreuses sollicitations qu'il reçut, en rapport avec la haute maîtrise qu'il avait du savoir islamique. Il a également œuvré beaucoup dans le domaine agricole et a reçu en 1965 une médaille dans ce domaine. Il est décédé le 14 septembre 1997 et son neveu Serigne Mansour Sy lui a succédé dans ses fonctions de Khalife des Tijanes.
Seydil Aboubacar SY est né en 1885 à Saint-Louis, alors capitale du Sénégal. Il est le fils de Seydil Hadji Malick SY et de Sokhna Rokhaya NDIAYE la sainte. C’est dans cette ville qu’il apprit le coran et maitrisa la charia. Son père s’occupa de sa formation en théologie, rhétorique, sociologie, grammaire, et astrologie. « Borom bonnet carré bi », comme l’appelle affectueusement les fidèles. C’est à quelques jours de son rappel à Dieu que Seydil Hadji Malick le fit appeler, en compagnie de son ami Seydou Nourou TALL et lui donna quelques recommandations : la relève lui revenait
En héritant du Khalifat Tidjane à l’âge de 37ans, Serigne Babacar SY ne faisait pas au début l’unanimité. À sa disparition, Seydil Hadji Malick était considéré comme un grand pilier et dépositaire de l’Islam. Sa disparition provoqua un tel tollé et une remise en cause de ce qui serait le lendemain de la Tarikha Tidjane. En continuation logique de son père, il a su imposer son respect, sa sagesse et les dons que Le Tout Puissant lui avaient voués. Cela rappelle bien à des égards, la disparition en 632 du sceau des prophètes Seydina Mouhammed (saws),-eutoutidjanneyi- et qui avait provoqué le désarroi de toute la communauté musulmane de l’époque. Mais à cette époque, c’est Aboubakr As Siddiq, qui avait hérité du trône et réussi à faire converger les esprits vers Dieu. S’il était vrai que l’homme qu’était Seydil Hadji Malick n’était plus, l’islam et la Tarikha Tidjane demeurèrent toujours. Et pourtant, avant même la disparition de Maodo, Serigne Babacar SY était déjà instruit de la fonction qui lui revenait, et dont sa lignée directe avec le sage de Tivaouane n’en était rien. C’est à ce titre qu’il déclarait : « si j’étais le fils de Malaw (le bûcheron), cela ne m’empêcherait pas d’être le Khalif de Maodo et celui de Cheikh Ahmed Tidjane Chérif ».
Serigne Babacar, c’est aussi le digne défenseur de l’Islam et de la Tarikha Tidjane. Ses recommandations reposaient sur les piliers à savoir : sunu diiné (notre religion), sunu métier (notre travail), sunu tarikha (notre confrérie),-eutoutidjanneyi- sunu dahira (notre école de pensée), sunu yoonu Tivaouane (nos visites et ziarras à Tivaouane). Pour parfaire le comportement de tout homme, il prônait ainsi les qualités que devaient avoir un homme d’honneur (goor). Rien de mieux pour fixer et donner un semblant d’exemple à toute personne qui voudrait vivre dans la dignité.
Avec l’occidentalisation de l’Afrique, Seydil Aboubacar SY comprit bien assez tôt que cet aspect n’était pas à exclure de la vie des disciples. Au contraire, tout comme l’Islam, la Tarikha Tidjane n’exclut pas l’ouverture aux autres.-eutoutidjanneyi- Il fallait ainsi se servir de cette occidentalisation et non se laisser servir, pour ne pas dire asservir. L’heure n’était plus au seul enseignement de l’Islam, il fallait aussi le contextualiser face aux réalités du moment, tant que cela restait conforme aux exigences de la religion musulmane.
Comprenant que toutes les personnes n’avaient pas le temps, le moyen, ni l’occasion de faire de longues études coraniques et religieuses dans les daaras ; conscient qu’à un moment donné, ce n’était plus les hommes qui devaient aller vers les daaras, mais aussi que c’est ces écoles où se formaient l’élite de la religion qui devaient ainsi aller vers les hommes. Il mit ainsi en place la création des dahiras,-eutoutidjanneyi- dont la première qu’il institua fut la Dahiratoul Kiram en 1932 pour des agents de l’administration. Peut-on parler aujourd’hui en matière religieuse, sans parler des nombreuses dahiras qui jalonnent, non pas Dakar ou Tivaouane, mais, partout dans le pays et dans le monde ? Si bien que même les autres confréries ont rejoint cet ordre d’idées et ont commencé tout aussi à créer ces institutions qui visent à apprendre les fondements de l’islam et les enseignements des grands hommes de Dieu.
Nous mettons en lumière l’engagement politique du protagoniste, Al Khalifa, dans un contexte de modernité émergente au Sénégal et en Afrique. Il mentionne son soutien au parti socialiste lors des élections législatives de 1951, soulignant ainsi sa reconnaissance des exigences politiques de son époque. Cette implication politique s’inscrit dans une volonté de s’adapter aux changements tout en préservant l’identité culturelle et religieuse.
LA FAMILLE DE SERIGNE BABACAR SY: Cheikhal Khalifa a eu à avoir huit épouses: mais comme tout bon sunnite, il n’a pas vécu avec elles en même temps. Sokhna Oumou Khaïry Sall : ses enfants sont : Sokhna Fatoumata Sy, Serigne Moustapha Sy Djamil , Sokhna Oumou Kalsoum Sy, Sokhna Safiètou Sy , Sokhna Khadiatou Sy , Sokhna Rokhaya Sy.
Sokhna Fatoumata Sy: ses enfants sont Sokhna Assiètou Sy
Sokhna Rokhaya Ndoye: Ses enfants sont Sokhna Astou Sy, Serigne Habib Sy , Seydi Ahmed Sy
Sokhna Astou Kane: ses enfants sont Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al MAktoume (Actuel khalif Général) , Abdoul Aziz Sy Al Amine ( porte parole), Pape Malick SY, Sokhna Aminata Sy, Sokhna Seynabou Sy, Sokhna Oumou Khaïry Sy
Sokhna Seynabou Diagne: Ses enfants sont Sokhna Rokhaya Sy , Sokhna Aïda Yassine , Sokhna Khadiatou Sy
Sokhna Astou Seck: es enfants sont Serigne Mansour Sy
Sokhna Maïmouna Sow Elle n’avait pas d’enfant avec khalife
Sokhna Marème Sidy Kounta Elle n’avait pas d’enfant avec khalife